L'Eglise Notre Dame

Placée sous le double vocable de Notre Dame de la nativité et de Saint Antoine. Le bâtiment doit dater du 12è/13è siècle dans sa partie antique (roman) avec adjonction d'une partie dite de transition 13è/14è siècle.

Édifice oblong avec un seul rang de bas-côté, les fenêtres et le chœur sont de forme ogivale. La nef a été refaite et tout l’édifice qui est voûté en bois offre les traces de reconstructions successives.
Le portail a été bâti à la fin du 16ème siècle. On remarque sur le côté des portes bouchées de la même époque. Le clocher est posé sur la nef et couvert d’ardoises.

On ne voit à l’intérieur aucune trace d’armoiries (toutefois il y a des dalles funéraires dépourvues d’inscriptions).
L’Église devait être attenante au château et sans doute construite sur le terrain du seigneur, l’une des portes, bouchée, devait être à son usage.

Des reliques de St Antoine sont enfermées dans une châsse sur le pilier gauche du chœur, et un fragment de la croix du Christ placé dans un médaillon sur le maître autel.
Malgré l’apparence romane du chœur, les fenêtres en plein cintre sont soulignées par une moulure biseautée courante en Beauvaisis au 12ème siècle.
Dans le chœur un beau maître-autel avec boiseries d’époque Louis XIV.

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Les murs du chevet côté évangile datent du 12ème siècle, les fenêtres sont de forme romane et l’épaisseur des murs proche de 1 mètre.
Le bas-côté est de construction moins ancienne, les murs sont beaucoup moins épais. Bien que l’on ne puisse donner de date précise pour sa construction, ce bas-côté fut sans doute construit pour agrandir l’Église, de même pour la chapelle dédiée primitivement à St Antoine, elle rappelle dans son ensemble l’époque de transition, la double fenêtre en ogive peut en faire foi.
Les murs extérieurs présentent des décorations en silex. Au chevet, nous voyons au-dessus d’un vitrail une curieuse roue a six rayons dite « Etoile de Salomon » et sous ce vitrail un grand calvaire formé de silex taillés.
Il y a également différents damiers composés de briques et de silex en losanges et en carrés sur les murs sud et sud-est, leur signification reste énigmatique (marques de compagnons, signes magiques ou alchimiques, ou simples motifs décoratifs).

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LES CLOCHES
 
Gravé sur la plus grosse : Bénite en 1818 par Monsieur BLOCHEZ curé d’Essuiles desservant Le Quesnel-Aubry. Nommée ADELAÏDE par Monsieur Theodore LEBESGUE marchand de toiles de demi-hollande, Maire du Quesnel-Aubry et Madame Adelaïde Michel RIVIERE son épouse, Pierre THERON, marguillier en charge.
 
Sur la moyenne : L’an 1818 j’ai été bénite par Monsieur BLOCHEZ curé desservant le Quesnel-Aubry, nommée ANGELIQUE par Monsieur Auguste François Joseph LE LIEVRE militaire de St Louis, de la légion d’Honneur, marquis de la Grange, Colonel de Cavalerie, Chevalier des Ordres Royaux et par dame Angélique Adelaïde MELEANT veuve de Monsieur le Marquis de la Grange, Lieutenant général, Chevalier de l’Ordre de Malte, militaire de St Louis.
 
Sur la petite : L’an 1843, j’ai été bénite par Monsieur DELACROIX doyen de Froissy assisté de Monsieur LESIEUR curé du Quesnel-Aubry, nommée MARIE-FRANÇOISE par Monsieur François Joseph RIVIERE propriétaire et par dame Marie Gertrude RIVIERE. Monsieur Pierre Alexandre LABITTE Maire.
 
L’horloge de l’Église est inscrite aux objets et mobiliers protégés au titre des monuments historiques.


Le Presbytère

En 1857, la commune a achèté entre le 16 et le 18  rue Pauvrette deux maisons qui devront servir de résidence aux curés affectés au service de la paroisse du QUESNEL-AUBRY.
 
En 1868, un conflit éclate entre Monsieur le Curé Emile NOUVIERE et le Conseil municipal. Monsieur NOUVIERE a une passion pour l’horlogerie et il a entrepris de faire construire un atelier attenant au presbytère. Il demande à la commune de régler la facture qui s’élève à 400 Francs. Le Maire et le Conseil Municipal n’accepteront de payer que la somme de 100 Francs, montant jugé suffisant pour couvrir les seuls travaux d’entretien des logements.
 
En 1869, le Conseil municipal demande qu’une étude soit lancée dans le but de faire construire un nouveau presbytère dans le jardin attenant aux bâtiments.
Le 18 février 1871, suite à la guerre de 1870 et à la défaite de la France, la commune du Quesnel Aubry ainsi que toutes les communes des territoires conquis par l'Allemagne seront soumises à réquisition.
La commune du Quesnel Aubry pour sa part sera sommée de régler du jour au lendemain la somme de 3 394,70 Francs en argent, avoine et fourrage sous peine de se voir infliger une amende de 5% pour chaque jour de retard. Le projet est abandonné.
En 1875 approbation du projet, vote de fonds.
En 1876, début des travaux.
En 1978, mise en vente du bâtiment.
En 1980 achat par un particulier.